Fédération nationale bovine Les éleveurs de bovins lancent "un cri de détresse" pour leurs revenus
Le vice-président de la fédération nationale bovine (Fnb), Jean-Pierre Fleury, a lancé un "cri de détresse" au nom de tous les éleveurs de France, confrontés selon lui à une "baisse vertigineuse de leurs revenus", lors d'un point presse mercredi à Seurre (Côte-d'Or).
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"L'élevage bovin français est malade et particulièrement l'élevage de races spécialisées où les éleveurs sont confrontés à une baisse vertigineuse de leurs revenus" a déclaré M. Fleury en présentant le comice agricole de Seurre des 23 et 24 août. Selon lui, "la baisse du revenu des éleveurs du Charollais avoisinera les 60% pour l'année 2008" a-t-il affirmé, citant "l'Institut de l'élevage" dont les chiffres seront publiés à l'occasion de "la conférence sur les revenus du 5 septembre à Paris".
Pour le vice-président de la FNB, cette forte baisse "est la conséquence des hausses successives de l'alimentation des bétails (+28%), de l'énergie (+35%), des engrais (+40%) mais aussi des protéines comme le soja (+80% depuis 2006) et le tournesol (+140%)". A cela il faut ajouter "l'épidémie de fièvre catharrale, qui repart à la hausse depuis début juillet, le marché très chaotique d'exportation vers l'Italie et l'ambiance de consommation (de viande) en souffrance, en raison de la baisse du pouvoir d'achat" des Français, a ajouté M. Fleury.
« Une vraie souffrance aujourd'hui dans les fermes »
"Si l'on ne trouve pas de solutions c'est un pan entier de l'élevage en France qui risque de s'effondrer, car il y a une vraie souffrance aujourd'hui dans les fermes" a-t-il conclu en lançant ce "cri de détresse au nom de tous les éleveurs de France". Le 2 juillet, la FNB avait demandé une hausse des prix et un soutien "exceptionnel" aux éleveurs, faute de quoi elle pourrait préconiser "une grève des livraisons".
Selon les statistiques publiées début juillet par le ministère de l'Agriculture, le revenu moyen des éleveurs de bovins a diminué de 25% en 2007.
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